Jusqu’aux années 1950, le plomb a été amplement utilisé pour les canalisations d’eau potable. Depuis, nous savons que le plomb est dangereux pour la santé et il n’est plus utilisé pour les nouveaux réseaux de canalisations intérieures des habitats. Pour les branchements publics, les municipalités et les organismes d’approvisionnement en eau utilisaient aussi le plomb jusque dans les années 1960 de façon régulière et intensive.
Dangers des canalisations en plomb
Ce n’est qu’en 1995 que l’usage en a été interdit. La raison en est que bien que représentant une faible part d’intoxication, le plomb n’en est pas moins présent et imprègne l’organisme où la quantité infime s’amasse régulièrement en faisant à la fin une quantité non négligeable et nocive pour la santé. Lorsqu’il est introduit dans l’organisme, le plomb circule par les voies sanguines et est transporté vers les organes vitaux comme le cerveau, les os et les dents. L’atteinte du système cérébral est de loin la plus grave chez l’enfant.
Chaque habitant consomme environ 150 litre d’eau en moyenne par jour. Cette quantité couvre ses besoins domestiques et sanitaires. Si les canalisations sont en plomb, les risques sont énormes car le plomb ingéré représente une quantité non négligeable. De plus, il faut savoir que le plomb est aussi toxique quand il est respiré que s’il est ingéré.
La Directive européenne impose une teneur en plomb de l’eau potable divisée par deux. La question qui se pose alors, est : est-ce que le plomb n’a pas disparu de notre eau potable ? Et, bien non car toutes les canalisations de tous les réseaux n’ont pas encore été remplacées par des canalisations en cuivre et en PVC. Le risque est donc aussi plus conséquent lorsque vous utilisez un furet pour déboucher.
Que risque-t-on ?
Les risques liés au plomb sont énormes. Il s’agit d’hypofertilité, d’avortements spontanés possibles, des atteintes du système cérébral. Les effets des risques sanitaires du plomb sont particulièrement néfastes pour les enfants, les vieillards et les femmes enceintes. La quantité de plomb pénétrant dans l’organisme est éliminée de moitié dans le sang et les tissus mous, comme les muscles, les poumons, le cœur au bout d’un mois, mais reste dans le système osseux de 10 à 20 ans.
On connaît la maladie du plomb depuis très longtemps. On lui a même octroyé un nom : le saturnisme, et cela depuis le début du 20ème siècle. Elle fut l’une des premières maladies considérées comme maladie professionnelle. Si les risques sont devenus moindres pour les professionnels, ils sont toujours les mêmes pour les particuliers.